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Airbus aura besoin de temps pour l’avion à hydrogène !

Photo du rédacteur: Avia newsAvia news

Airbus a confirmé que la future famille ZEROe d'avions à hydrogène pourrait prendre plus de temps à se développer que prévu à l'origine. Pour autant, l’avionneur confirme pouvoir atteindre l’objectif d’un avion à hydrogène commercial et rentable.

Les trois projets d'avions à hydrogène d'airbus @ Airbus


La production d’hydrogène en cause

Le constructeur aéronautique européen a informé une partie de sa main-d'œuvre le 6 février dernier qu'il repousse le délai de développement du programme ZEROe de cinq à 10 ans après la date cible initiale de 2035. Cependant, il a réaffirmé son engagement à continuer à développer un avion de ligne à hydrogène. Même si le programme ZEROe se déroule sous une forme réduite, pour l’instant, la décision est un revers pour l'industrie naissante de l'aviation à l'hydrogène, étant donné qu'Airbus était le plus grand fabricant d'aviation à s'engager dans le développement de cette technologie à grande échelle.

La raison principale de ce retard provient du fait que la disponibilité de l’hydrogène produit à partir de sources d’énergie renouvelables à grande échelle est plus lente que prévu.

 

Une révolution importante

En septembre 2020, Airbus avait dévoilé trois concepts d’avions à hydrogène baptisés « ZEROe », un pari singulier jusqu’ici peu suivi par d’autres industriels, qui misent plutôt sur des carburants d’origine non fossile à substituer au kérosène, ou des moteurs électriques pour des appareils régionaux à l’emport et à l’autonomie limités. Le programme ZEROe vise à développer une famille de trois avions de ligne à hydrogène d'ici 2035. Il s'agit notamment d'un avion à turbopropulseur de moins de 100 passagers et de deux concepts d'avions de ligne de taille moyenne pouvant accueillir jusqu'à 200 passagers, l'un d'eux avec une configuration de carrosserie à ailes mixtes. Bien que le développement d'un avion à tôle propre avec une nouvelle technologie de propulsion ne soit pas une mince affaire, dans le cas de l'hydrogène, la tâche est compliquée par la nécessité de s'assurer qu'il y aura une infrastructure adéquate capable de desservir les avions dans le monde entier et de les ravitailler avec des quantités adéquates d'hydrogène vert.

 

Les moteurs à hydrogène n’émettent pas de pollution puisqu’ils ne produisent que de la vapeur d’eau. Cela suppose en revanche que l’hydrogène soit lui-même « propre », c’est-à-dire produit par électrolyse de l’eau en utilisant une électricité issue de sources renouvelables ou, à tout le moins, faiblement carbonées.

C’est dans le stockage et le transport à bord que réside la difficulté de l’hydrogène : il doit être liquéfié à -253°C et stocké dans des réservoirs cryogéniques qui occupent un volume quatre fois plus important que ceux de kérosène.

 

L’hydrogène jouera un rôle crucial dans la décarbonisation mondiale, notamment en ce qui concerne les émissions du secteur de la mobilité et de l’industrie, qui sont toujours difficiles à réduire.

Mais la généralisation de l’hydrogène nécessite des investissements importants dans les systèmes de production d’énergie renouvelable, les électrolyseurs, les piles à combustible, le transport, l’infrastructure de stockage et dans bien d’autres domaines. Parallèlement, l’acceptation sociale de la mobilité et de l’aviation à l’hydrogène nécessite une collaboration interindustrielle continue et une maturité de l’industrie.

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