Airbus UpNext, filiale à 100 % d'Airbus, a commencé à tester de nouvelles technologies d'assistance au pilotage, au sol et en vol, sur un avion d'essai de type A350-1000. Le programme nommé DragonFly doit permettre de tester et de valider à l’avenir ces technologies.
Quelles assistances ?
Connues sous le nom de DragonFly, ces technologies en démonstration comprennent le déroutement d'urgence automatisé en croisière, l'atterrissage automatique et l'assistance au roulage au sol et visent à évaluer la faisabilité et la pertinence d'explorer davantage les systèmes de vol autonomes à l'appui d'opérations plus sûres et plus efficaces.
Ces innovations peuvent offrir un niveau de sécurité supplémentaire pour les aéronefs, notamment dans le cadre d'opérations d'urgence. Dans la situation peu probable où un équipage est incapable de contrôler l'avion, DragonFly peut rediriger le vol vers l'aéroport approprié le plus proche et faciliter un atterrissage en toute sécurité.
Au cours de la campagne d'essais en vol, les technologies ont pu aider les pilotes en vol à gérer un événement simulé d'incapacité d'un membre d'équipage, et pendant les opérations d'atterrissage et de roulage. En tenant compte de facteurs externes tels que les zones de vol, le terrain et les conditions météorologiques, l'avion a pu générer un nouveau plan de trajectoire de vol et communiquer à la fois avec le contrôle du trafic aérien (ATC) et le centre de contrôle des opérations de la compagnie aérienne. Plus de sécurité au sol
Airbus UpNext a également exploré des fonctionnalités d'assistance au taxi, qui ont été testées en temps réel à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. La technologie fournit à l'équipage des alertes audio en réaction aux obstacles, un contrôle de vitesse assisté et un guidage vers la piste à l'aide d'une carte d'aéroport dédiée. En plus de ces capacités, Airbus UpNext lance un projet visant à préparer la prochaine génération d'algorithmes basés sur la vision par ordinateur pour faire progresser l'assistance à l'atterrissage et au roulage.
Un avion autonome
L'avion est ainsi capable de se dérouter et d'atterrir tout seul dans les pires conditions. Le projet DragonFly et d’assurer même son cheminement au sol jusqu'à son aire de stationnement. De quoi fournir aux pilotes une aide à la décision dans les situations complexe, mais aussi la possibilité de se substituer à l'équipage dans les cas extrêmes, si les deux pilotes venaient à perdre connaissance ou se retrouvaient dans l'incapacité de piloter. Ce qui s'est déjà vu. En 2005, un Boeing B737 de la compagnie grecque Helios Airways s'était ainsi écrasé avec 121 personnes à son bord, les deux pilotes ayant perdu connaissance à la suite d'un problème de pressurisation.
Dans le cadre d'un drame comme vol MH117 perdu en mer, un tel système pourrait permettre de récupérer un avion qui dévie de sa trajectoire intentionellement ou non.
Autonome, mais en lien
Si le système DragonFly permet d’être autonome, les trajectoires de vol et les facteurs externes sont complexes et changeants. Le système DragonFly doit donc voir et s’adapter à un environnement changeant. Pour ce faire il utilise ses capteurs et une intelligence artificiel (IA). Mais pas seulement,
Le système travaille avec un canal de communication constant entre l'avion et le contrôle du trafic aérien et le centre de contrôle des opérations de la compagnie aérienne pour assurer une approche sûre et coordonnée.
Large coopération
Ces tests ont été rendus possibles grâce à la coopération avec des filiales d'Airbus et des partenaires externes tels que Cobham, Collins Aerospace, Honeywell, Onera et Thales.
Photo : Capteur DragonFly sur l’avion d’essais A350-1000@ Airbus
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