Les entreprises britanniques, japonaises et italiennes partenaires sur le chasseur de sixième génération du Global Combat Air Programme (GCAP) ont annoncé vendredi le lancement d'une coentreprise dédiée au programme qui aura son siège à Londres, aura un PDG italien et sera opérationnel d'ici à la mi-2025.
Image d'artiste du futur GCAP @ BAE
La coentreprise
Il y a un an, un traité signé à Tokyo annonçait la sélection formelle du Royaume-Uni pour accueillir le siège du partenariat. Le lancement de la coentreprise par BAE Systems en Angleterre, Leonardo en Italie et JAIEC au Japon a défini que chacun des membres détiendront une part de la conception et de la construction du nouveau chasseur, qui devrait fonctionner avec des drones et être en service d'ici à 2040- 2045.La base de l'entreprise au Royaume-Uni assurera « un alignement et une collaboration maximale » avec l'Organisation gouvernementale internationale (GIGO) de la GCAP, basée au Royaume-Uni, qui équipe les trois clients gouvernementaux du programme.La nouvelle coentreprise sera responsable de la conception, du développement et de la livraison de l'avion de combat de nouvelle génération et restera l'autorité de conception pour GCAP pour la durée de vie du produit, qui devrait dépasser 2070 », ont déclaré les fondateurs de la coentreprise dans un communiqué.
La coentreprise est formée @ BAE
Le programme GCAP (Global Combat Air Program)
Le GCAP est l’un des nombreux programmes d’avions de combat de sixième génération en Occident. Le Global Combat Air Program (GCAP) est un projet de collaboration multinational impliquant l'Italie, le Royaume-Uni et le Japon, avec l'ambition commune de produire l'avion de combat de nouvelle génération avec un prototype d'ici à 2035. Leonardo est un partenaire stratégique du GCAP, aux côtés de BAE Systems au Royaume-Uni et Mitsubishi Heavy Industries au Japon (JAIEC). Le nouveau « système de systèmes » fonctionnera dans cinq domaines, aérien, terrestre, maritime, spatial et cybernétique et aura le chasseur de nouvelle génération comme « plate-forme centrale », connecté à d’autres systèmes périphériques, avec ou sans équipage.
Grâce à sa capacité technologique entièrement numérique, l'avion sera capable de mener des missions avec d'autres moyens de manière coordonnée et collaborative, aidé par une infrastructure de commandement, de contrôle et de communication basée sur l'intelligence artificielle, le calcul intensif, l'architecture cloud de combat et l'ultra-intelligence adaptative des liaisons de données rapides et cyberrésilientes, pour la transmission de gros volumes de données.
Ne pas rater le 6 ème génération
Avec les programmes GCAP et SCaF (France, Allemagne, Espagne), l’Europe se doit ne pas rater le virage de la 6e génération, sous peine d’être totalement et définitivement évincée des programmes d’avions de combat habités ou non, du futur. Il s’agit de la dernière chance après être complètement passé à côté de la 5e génération ou seul le F-35 est bien présent.
Cette course n’est pas sans risque pour l’avenir des équipementiers qui seront sélectionnés et des avionneurs. Une certaine inquiétude est présente sur ces deux programmes qui sont déjà en retards par rapport aux États-Unis, qui prévoient d’attribuer un design gagnant pour leur chasseur Next Generation Air Dominance (NGAD) d'ici à l'année prochaine avec en plus une redéfinition adaptée et de le mettre en service d’ici 2035 – 2038. La marine américaine est également sur les rails avec son projet F/A-XX.
De plus, le nouveau standard F4 du F-35 se rapproche déjà de la 6e génération dans plusieurs domaines et va continuer de creuser l’écart avec les aéronefs existants.
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