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Iran : le Su-35 commence à remplacer les F-14 !

L’arrivée d’avions de combat Sukhoi Su-35SE en Iran a été semée de confusions. Les doutes ne sont maintenant plus permis. Le remplacement des Grumman F-14 « Tomcat » a débuté.

Sukhoi Su-35SE @ UAC

 

L’acquisition

L’acquisition des avions Su-35 est intervenue après une longue période de négociation, au cours de laquelle l'Iran a soutenu l'effort de guerre de la Russie en Ukraine en fournissant des drones Shahed 131 et 136, ainsi que des missiles Fateh-110 fabriqués localement. Ces échanges ont été retardés jusqu'à ce que les Nations Unies assouplissent les sanctions contre l'Iran. En octobre 2022, le ministre russe de la Défense, Sergey Shoigu, s'est rendu à Téhéran pour finaliser les accords de missiles et l'accord concernant les Su-35.

En janvier 2023, pour la première fois, un membre de la Commission de sécurité nationale du Parlement iranien a déclaré que le pays avait bien passé commande d’avions de combat Sukhoi Su-35 auprès de la Russie. De son côté, l’agence de presse iranienne Tasni News annonçait une première livraison en mars de la même année. Or, cette dernière a créé la confusion. En effet, un Su-35 ou ce qui pouvait être une maquette grandeur nature a été photographié par un satellite d’observation, laissant supposer le début des livraisons à cette époque. Le pays aurait besoin d’une flotte estimée à 64 appareils.

 

Aménagement des installations

L’avion ou la maquette ont servi à la préparation de l’aménagement des futures installations de la base aérienne de Hamadan. De récentes images satellites de septembre 2024, rendues publiques via l’OSINT, ont dévoilé une activité de construction importante sur cette base aérienne. Les images révèlent de grands abris arqués, chacun mesurant environ 25 par 30 mètres. La taille des nouveaux abris coïncide avec la surface du Su-35.

 

La livraison

Le début des livraisons devrait coïncider avec le Nouvel An iranien. Le 4 septembre dernier, le commandant de l'armée de l'air de la République islamique d'Iran (IRIAF), le général Hamid Vahedi, avait annoncé que le pays travaillait à l’arrivée d’avions de combat modernes de type Su-35SE, afin de remplacer les vieux aéronefs en service. Le transfert des appareils étant prévu sous peu, cela confirme l’information selon laquelle des pilotes et mécaniciens s’entrainent depuis plusieurs mois en Russie sur le Su-35.

À la mi-novembre, l'Armée de l'air iranienne aurait reçu ses deux premiers avions de chasse Su-35 acquis de la Russie lors d'une cérémonie privée tenue à l'usine d'avions de Komsomolsk-sur-l'Amour. Ces jets ont ensuite été démontés et transportés à bord d'un Antonov An-124-100 des forces aérospatiales russes à l'aéroport de Mehrabad à Téhéran.

Une fois opérationnels, ces avions seront le premier des 50 avions Su-35 finalement commandés par l'Armée de l'air iranienne, une augmentation par rapport au lot initial de 25. Les analystes suggèrent que l'Iran cherche également à remplacer ses anciens chasseurs F-4 Phantom II, qui fonctionnent aux côtés de MiG-29 depuis la même base à Hamadan.

 

Sukhoi Su-35 « Flanker-E »

Su-35 @ UAC

Le Su-35 est un appareil de la génération 4++ construit au sein de l'usine KnAAZ. Les caractéristiques de l'avion comprennent une nouvelle avionique numérique avec fusion des données, un nouveau réseau d'antennes radars progressives avec une longue portée de détection et de cibles aériennes. Son noyau est le système de gestion de l'information (SGI), qui intègre les sous-systèmes fonctionnels, logiques, d'information et de logiciels en un complexe unique qui assure l'interaction entre l'équipage et l'équipement. L'IMS comprend deux ordinateurs centraux numériques, des dispositifs de commutation et de l'information. Le pilote dispose de quatre écrans MFI avec affichage multifonctions de 9 x 12 pouces et une résolution de 1400 x 1050 pixels, soit deux LCD MFI-35, un LCD latéral MFPI-35M, un LCD de secours. Le pilote dispose d’un viseur de casque Sura-M.

 

Le noyau du Su-35 dispose de deux doubles radars en bande X en réseau, à antennes progressives Irbis-E N035 PESA développé par Tikhomirov avec système IRST OLS-35 à l’avant et un N-011 dans la queue arrière. À l’avant, l’antenne est montée sur une unité de commande hydraulique à deux étapes (en azimut et en rouleau). Le dispositif d'antenne scanne par un faisceau électronique dans l'azimut et l'angle d'élévation dans les secteurs non inférieurs à 60°. L'unité d'entraînement en deux étapes électrohydrauliques tourne en outre l'antenne par des moyens mécaniques à 60 ° en azimut et 120 ° en roulis. Ainsi, en utilisant la commande électronique et mécanique du tour supplémentaire de l'antenne, l'angle de braquage maximal du faisceau peut atteindre 120 °. Le radar Irbis-E détecte les cibles aériennes jusqu’à une portée maximale estimée à 400 km. Pour sa protection, l’avion est doté du détecteur d’alerte radar de type L150-35 de TsKBA. doté de six antennes couplées au système d’alerte d’approche missile (MAWS), soit des capteurs SOAR couvrant les 360° de l’avion, complètent le système de détection. De plus, l’avion est doté de deux capteurs « SOLO » qui détectent les télémètres lasers. L’autoprotection reprend l’architecture du système L-265M10-01 « Khibiny-M » avec leurres thermiques UV-50M.

 

La durée de vie de la cellule est de 6’000 heures de vol, soit un cycle de vie de 30 années d'exploitation. La durée de vie assignée des moteurs AL-117S dérivés de l’AL-41F1S (Izd.117).

 

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