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Les Mirage 2000 très bientôt en Ukraine !

Selon les dernières prévisions, un premier lot d'avions de combat français Mirage 2000-5 devrait arriver en Ukraine aux alentours du 20 janvier prochain, la date exacte étant confidentielle.

Mirage 2000-5 @ Armée de l'air


Standard des Mirage 2000 proposé par la France 

Il s’agit de Mirage 2000-5F entrés en service en avril 1998 à l'escadron de chasse 1/2 Cigognes de la base aérienne 102 Dijon-Longvic, qui sont depuis l'été 2011 stationnés sur la base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur. Les standards comprennent 37 Mirage 2000C S4-2A et S-5 mis au standard « -5 » (les RDI J2-5 ainsi libérés remplacent les RDM), 26 en service en décembre 2013, des Mirage 2000-5F SF1 équipés de nouvelles fonctionnalités RDY, des Mirage 2000-5F SF1C avec la double capacité MICA-EM et MICA-IR, des Mirage 2000-5F Vi avec intégration de la Liaison 16, permettant la transmission de données sécurisées sur le théâtre de guerre entre appareils de l'OTAN, des modules interchangeables entre les avions.

 

Combien d’avions ?

Là encore, la discrétion est de mise, le nombre total de Mirage 2000 qui sera transféré à Kiev tombe sous le sceau de la confidentialité. Dans ces prochains jours, il est estimé qu’un premier lot de 3 à 6 avions pourrait être concerné.

Ces Mirage 2000-5, qui font à l'origine partie de l'inventaire de l'Armée de l'air et de l'espace française, ont été modernisés avec des capacités avancées par la Direction générale de l'armement (DGA) française. Conçus principalement comme intercepteurs, les jets modifiés sont maintenant équipés pour transporter et déployer des missiles de croisière SCALP-EG et Storm Shadow, qui sont tous deux actuellement dans l'arsenal de l'Ukraine.

L'accord pour les jets Mirage 2000-5 était le résultat de négociations prolongées entre le président français Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le transfert souligne l'engagement de la France à renforcer les capacités de défense de l'Ukraine. Semblables aux contributions antérieures des obusiers César et des véhicules blindés AMX-10RC.

 

Une flotte modernisée

Bien que ces aéronefs soient d’occasion tout comme les F-16 déjà comptabilisés au sein de la force aérienne ukrainienne, ils constituent un effort de modernisation important, notamment avec les mises à jour apportées. L’occasion de combler les pertes et de remplacer les flottes vieillissantes des MiG-29 « Fulcrum » ou Su-25 « Frogfoot » datant de l'ère soviétique. Le déploiement du Mirage 2000-5F renforce la capacité de l'Ukraine à contrer les menaces aériennes russes et à lancer des frappes de précision contre des cibles critiques. La compatibilité des jets avec les missiles de croisière à longue portée prolonge considérablement leur portée opérationnelle, permettant des frappes profondes sur le territoire ennemi si nécessaire. Cette livraison marque également le premier avion de combat conçu et fabriqué en Europe à être transféré en Ukraine, après l'arrivée de F-16 de fabrication américaine. L'inclusion des jets Mirage diversifie encore les capacités de l'armée de l'air de l'Ukraine, offrant un mélange d'avancées technologiques occidentales.

Mais attention, à l’instar des F-16, les Mirage 2000 ne changeront pas vraiment la donne dans la guerre aérienne en Ukraine, même s’ils y contribueront certainement. En fait, cela amènera sur le champ de bataille aérien un autre avion multirôle de 4ᵉ génération doté d’une bonne maniabilité et agilité, d’une avionique et de capteurs assez modernes et de la capacité d’emporter deux armes déjà utilisées par l’Ukraine, mais cette fois-ci entièrement intégrées à l’avion.

 

La formation

Comme pour le F-16, la transition des pilotes et mécaniciens ukrainiens a demandé du temps. À plus forte raison que ces derniers étaient à des stades de compétences et d’expériences différents. À cela s’ajoute un changement de procédures par rapport aux anciennes montures d’origine russe.

On estime que les premiers mécaniciens et pilotes ont débuté leur formation en France au début de 2023, en février ou début mars au sein des installations des bases aériennes de Nancy et de Mont-de-Marsan.

 

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